Bonjour à toutes et à tous,
Je suis très heureux cette semaine de vous emmener avec moi dans l’interview que j’ai réalisé avec Rob Hopkins.
A la suite de mon post LinkedIn, Rob Hopkins m’a répondu rapidement et nous avons pu prévoir un moment d’interview la semaine passée.
J’ai été particulièrement touché par son accessibilité, son optimisme et son désir de participer à la création d’un futur enthousiasmant.
Allez je vous emmène avec moi dans notre conversation ! ☀️
(traduite de l’anglais par mes soins)
Rob Hopkins, comme nous l’avons vu dans l’analyse de son livre “Et si…” il y a quelques semaines est un fervent défenseur de l’imagination pour créer un futur souhaitable. Or, depuis la publication de son dernier livre, le monde a bien changé et je souhaitais vous partager l’actualisation de sa pensée, notamment au travers de son nouveau livre “How to fall in love with the future”.
“Comment réconcilier les personnes éco-anxieuses avec un futur désirable ?
- Nous devrions arrêter de traiter cela comme une maladie mais plutôt reconnaitre que c’est une bonne chose d’être éco-anxieux.”
Aujourd’hui, le stress de l’avenir est particulièrement répandu, notamment chez les jeunes. Pour Rob, c’est en fait une “bonne chose”, c’est la preuve que les personnes éco-anxieuses se sentent concernées, qu’il y a de l’espace dans leur coeur pour l’avenir de la planète, et comprennent ce qui est important. Nous devrions plutôt nous inquiéter des personnes qui ne sont pas éco-anxieuses.
Le futur est colonisé et contrôlé par les personnes qui le dépeigne comme dangereux, effrayant et perdu d’avance. Les mouvements progressistes dont font certainement parti les éco-anxieux doivent se tourner davantage vers un futur qui donne envie et “create longing” comme dirait Rob.
“Nous devons retrouver le NOUS. C’est une aventure collective que de créer un futur qui donne envie.”
“Longing on a large scale make systemic change.”
Créer un futur qui donne envie est une affaire collective. C’est une voie pour rassembler les personnes. C’est ce que Rob remarque dans ces nombreuses conférences ou ateliers collectifs de projection dans le futur. Lorsque les personnes sont rassemblés et motivés à construire un futur qui leur fait envie, ils passent davantage à l’action s’ils sont en collectif au départ.
Quelques clés pour faire en collectif :
participer à des World-café, Open forum ou autre forme de débat collectif sur la société d’aujourd’hui et de demain
trouver des alliés et créer quelque chose avec eux, n’importe quoi tant que c’est quelque chose qui vous donne envie pour demain
“Qu’est ce que vous apprenez le plus des personnes que vous faites voyager dans le temps ?
- Nous avons beaucoup plus de choses en commun que ce que le monde veut nous faire croire.”
Rob Hopkins a sensibilisé et est intervenu devant plus de 50 000 personnes depuis le début de ces ateliers et conférences. De cette expérience, je voulais savoir ce qu’il retenait le plus des personnes en face de lui. La réponse a été rapide : les gens rêvent de la même chose et ont envie du même futur.
Les projections se suivent et se ressemblent : davantage de végétalisation dans les villes et de rapprochement avec la nature, moins de voitures, des produits locaux, biologiques et accessibles financièrement pour s’alimenter, plus de liens et de paix entre les sociétés. Bref, ce sont les besoins primaires de sécurité et de santé qui rassemblent les individus.
Il m’a d’ailleurs indiqué l’étude d’Elise Boulding (début 2000) qui a projeté dans le futur des détenus, presque avec les mêmes méthodes que Rob aujourd’hui. Les réponses des personnes emprisonnées étaient sensiblement les mêmes que celles des personnes des années 2020 participant aux ateliers de Rob.
Rob Hopkins est l’une de ces personnes qui m’inspire au quotidien. Sa sincérité, son optimisme et son amour de la vie permette de croire intimement qu’un autre futur est possible et que nous pouvons oeuvrer pour un futur dont nous avons vraiment envie.
Pour se mettre en mouvement, notre imagination doit avoir un espace suffisant pour s’exprimer et laisser place plus régulièrement à la créativité dans notre quotidien, peut importe la forme qu’elle prend.
La prochaine fois que nous prenons dans nos mains notre téléphone, nous pouvons penser à la question suivante :
Est-ce que je ne suis pas en train de manquer une opportunité de créer le futur dont j’ai envie ?
Rob Hopkins vient tout juste de sortir son dernier livre “How to fall in love with the future” en juin dernier.
Vous pouvez aussi le suivre via sa newsletter “Time traveler’s gazette” où il partage ses actualités et ses différentes prises de paroles, à retrouver sur son site internet.
Un grand merci à lui pour le temps passé ensemble.
C’est tout pour aujourd’hui, j’espère que cette analyse vous aura plu. J’ai pris beaucoup de plaisir à préparer l’interview et à discuter avec Rob Hopkins que j’admire beaucoup.
Je vous retrouve la semaine prochaine pour un nouveau sujet.
Belle journée,
Guillaume